mise en scène
opéra
Libre théâtre, Ruth Martinez
La mise en scène de Sandra Pocceschi et Giacomo Strada, d’une remarquable inventivité, exploite toute la richesse symbolique de l’œuvre de Mozart, tout en conférant à ce drame antique une dimension intemporelle. Les différents tableaux, illustrant la lutte contre les forces telluriques, la violence des dieux ou le poids du destin, offrent à l’imagination des spectateurs de multiples pistes d’interprétation, notamment lors des superbes arias da capo et des récitatifs. Une réussite totale.
Olyrix, Moises Ordonez Alarcon
Le rideau se lève sur un décor simple : le fût d’un canon qui tourne et servira à bien d’autres fins (se transformant, entre autres choses, en socle de statue, volcan, entrée d’un puits sans fond). La sobriété de la mise en scène (les costumes gris rendent une teinte générale uniforme) met en valeur le protagoniste, Idomeneo avec son manteau rouge.
Les lumières de Giacomo Gorini et les vidéos signées Simone Rovellini contribuent à mettre en valeur les personnages avec des nuances d’illumination, et à créer des effets permettant de mieux suivre les évènements (telles ces flammes qui fondent le métal pour créer une statue, cette lave incandescente qui descend sur le flanc d’un volcan, ou ce ciel bleu illustrant le soulagement et le retour au pays).
Le public applaudit les artistes avec enthousiasme, les forçant même à rajouter une dernière révérence et à retarder la clôture du rideau qui avait déjà commencé à se refermer.